Dans le monde, le nombre de cas d’obésité a triplé depuis 1975.
En France, 47 % de la population est en surpoids.
Selon la Ligue contre l’obésité, de 1997 à aujourd’hui, la proportion de personnes en situation d’obésité en France a doublé, passant de 8,5% à 17%.
Que sont le surpoids et l’obésité?
Le surpoids et l’obésité se définissent comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé.
L’indice de masse corporelle (IMC) est une mesure simple du poids par rapport à la taille couramment utilisée pour estimer le surpoids et l’obésité chez l’adulte. Il correspond au poids divisé par le carré de la taille, exprimé en kg/m2
IMC chez l’adulte
L’OMS définit le surpoids et l’obésité comme suit :
– il y a surpoids quand l’IMC est égal ou supérieur à 25
– il y a obésité quand l’IMC est égal ou supérieur à 30.
L’IMC est une mesure utile du surpoids et de l’obésité dans une population car, chez l’adulte, l’échelle est la même quels que soient le sexe ou l’âge du sujet. Il donne toutefois une indication approximative car il ne correspond pas forcément au même degré d’adiposité d’un individu à l’autre.
Jeûner en cas de surpoids
Le jeûne va vous permettre bien évidemment de maigrir et de perdre entre 4 et 10 kg dont une portion importante de masse grasse. Les hommes perdent davantage de poids, la physiologie des femmes ayant tendance à stocker les graisses (en cas de grossesse! Oui, je sais ça fait râler une fois qu’on ne souhaite plus d’enfants…)
2 questions:
– Que se passe-t-il pendant le jeûne en terme de perte de poids?
– SURTOUT, comment ne pas reprendre le poids perdu?
Changements hormonaux thyroïdiens pendant le jeûne
La thyroïde est une petite glande (5 cm de diamètre) située sous la peau du cou et au-dessous de la pomme d’Adam. Ses deux lobes sont reliés par une partie centrale (l’isthme) qui donne à la thyroïde la forme d’un papillon. Normalement, la thyroïde ne se voit pas.
Les hormones thyroïdiennes contrôlent la vitesse des fonctions chimiques de l’organisme (métabolisme de base), en :
– Stimulant les tissus de l’organisme pour produire des protéines
– Augmentant la quantité d’oxygène utilisée par les cellules
D’où un effet sur de nombreuses fonctions vitales : fréquence cardiaque, vitesse à laquelle les calories sont brûlées, intégrité de la peau, croissance, production de chaleur, fertilité et digestion.
Rôles de la T4 et de la T3 en temps normal (en dehors du jeûne)
- – La T4 ou Thyroxine
- principale hormone
- Hormone principalement inactive sur la stimulation du métabolisme de base.
–La T3;ou Triiodothyronine - Hormone active, obtenue par transformation de la T4. La conversion de T4 en T3 a lieu dans le foie principalement.
Plusieurs facteurs contrôlent la conversion de T4 en T3, selon les besoins de l’organisme et la présence ou non de maladies.
Rôle de la thyroïde pendant le jeûne
Une fois les réserves de glycogène épuisées :
Le corps rentre en état d’alarme, d’où une augmentation de l’adrénaline.
Changement des hormones thyroïdiennes : baisse de l’hormone thyroïdienne T3 et augmentation de la reverse T3 (rT3)
Qu’est-ce que la rT3 ?
La T4 est convertie en T3. La partie non convertie est la rT3.
En conséquence, l’hormone T3 est cruciale pour le métabolisme.
Pendant le jeûne, le corps veut conserver autant d’énergie que possible, car on ne sait pas quand la nourriture sera à nouveau consommée.
RT3 = Mode économie d’énergie du corps (> Frilosité en jeûne par exemple)
Une remontée alimentaire adaptée en cas de surpoids ou d’obésité
Rôles de la thyroïde pendant un jeûne hydrique de plusieurs jours
Problème classique des régimes hypocaloriques = reprise du poids à l’arrêt du régime
Une ration < 1000 kCal pendant 8 jours = Baisse du métabolisme de base de 30 %
En cause : le corps se souvient de la « famine » qu’il a vécu et, sous l’action de la rT3, continue de rester quelques temps en mode éco pour refaire des stocks, en prévision d’une possible nouvelle famine.
Une remontée alimentaire progressive
But : laisser le temps à l’organisme et la thyroïde de s’adapter à la réalimentation et pour tromper la thyroïde.
Exemple de remontée alimentaire classique
Jours 1 et 2 : fruits et légumes
Jour 3 : Idem + pommes-de-terre ou céréales sans gluten
Jour 4 : Idem + légumineuses
Jour 5 : Idem + produits laitiers
Jour 6 : Idem + œuf
Jour 7 : Idem + viande ou poisson
Jours suivants : alimentation normale, la plus bio, naturelle et vivante possible.
Une remontée alimentaire plus longue et plus progressive, sur 2 ou 3 semaines, permettra aux hormones thyroïdiennes de revenir à leur fonctionnement d’avant le jeûne et permettront de s’alimenter normalement sans reprendre du poids. Il faut juste laisser le temps au temps…
Exemple de remontée alimentaire en cas de surpoids/obésité
Jours 1 à 4, voire 6 : fruits et légumes
Jour 5-6 (voire 7, 8 et 9) : Idem + pommes-de-terre ou céréales sans gluten
Jour 7-8 (voire 10 à 12): Idem + légumineuses
Jour 9-10 (voire 13 à 15) : Idem + produits laitiers
Jour 11-12 (voire 16 à 18) : Idem + œuf
Jour 13-14 (voire 19 à 21) : Idem + viande ou poisson
Jours suivants : alimentation normale, la plus bio, naturelle et vivante possible.
En cas de résistance à l’insuline
Privilégier les légumes à la reprise, plutôt que les fruits
Réintroduire les protéines avant les glucides (soit dans l’ordre après les légumes : œufs, poissons, viande, légumineuses, fruits, céréales)
Autour de l’alimentation
Retrouver la sensation de faim
Retrouver la sensation de satiété : manger lentement, mastication +++
Changement des habitudes alimentaires
Autour de l’alimentation
- Il est important de prendre le temps de retrouver la sensation de faim, en mastiquant une dizaine de fois chaque bouchée, et mangeant lentement (minimum 30 minutes, le cerveau n’envoyant pas le signal de satiété avant 20 minutes).
Le jeûne rééduque le cerveau et les hormones, notamment la leptine, hormone de la satiété. La remontée alimentaire donc profite de ces signaux rééduqués pour permettre à chacun de retrouver cette sensation de satiété. - Manger en conscience, réapprendre à déguster sans interdits, retrouver le goût des aliments simples, leur odeur, leur saveur, leur texture, sont autant d’occasion de changer de comportement.
Autour de la santé physique
- Le post jeûne peut aussi être l’occasion de vérifier le bon fonctionnement de la thyroïde (hypothyroïdie), mais aussi la qualité de sa flore intestinale, celle-ci ayant tendance en fonction des bactéries à nous aider à rester mince ou à nous faire grossir. Par exemple, l’absence des bactéries L.Gasseri favorise la prise de poids
- N’hésitez pas à reprendre une activité physique (ce qui augmente le métabolisme de base de 15%)
- Enfin, de l’hydrothérapie avec alternance de froid et de chaud, ou des bains dérivatifs permettant la transformation des graisses blanches (dites mauvaises) en graisses brunes (dites « bonnes ») pourra compléter ce programme de reprise.
Autour de l’émotionnel
- Enfin, le stress nous conduit parfois à considérer l’aliment comme une béquille pour tenir (sucre, grignotage…). Il sera alors intéressant de se tourner vers la relaxation, la méditation, la cohérence cardiaque, ou le yoga…
- Manger peut aussi permettre de se « remplir », pour se consoler, par habitude, par ennui (addiction au sucre). Ces blessures d’abandon, d’humiliation…se travaillent et s’apaisent dans le temps, grâce d’abord à une prise de conscience, puis avec de l’amour pour soi, de la patience. Fleurs de Bach, psychothérapie, hypnose, EMDR, Reiki…seront dans ce cas vos alliés.
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