Pour un jeûne hydrique d’une semaine (c’est-à-dire avec un apport d’eau), pourvu que vous ne soyez pas anorexique (contre-indication au jeûne car la personne risquerait d’avoir des difficultés au moment de la remontée alimentaire) et que votre indice de masse corporelle (IMC) soit supérieur à 18, vous ne risquez absolument pas de mourir de faim.
Notre corps est conçu pour vivre des périodes de « famine », tant qu’il y a de l’eau, sinon, nos ancêtres préhistoriques n’auraient pas survécu et vous ne seriez pas là à lire ma FAQ…
Que se passe-t-il au moment de la privation de nourriture ?
Notre corps a besoin de sucre pour avoir de l’énergie et vivre.
- Quand vous rentrez en jeûne, vous épuisez d’abord vos réserves de glycogène (sucre stocké à 85 % dans le foie et 14 % dans nos muscles).
- Ensuite, vous utilisez une petite partie de vos protéines (moins de 3% de votre stock, et celles qui servent pas ou qui sont arrivées en fin de vie en priorité) pour les transformer en sucre.
- Enfin, vous allez rentrer dans le « rythme de croisière » du jeûne, c’est-à-dire que votre foie va transformer en corps cétoniques votre gras (Ah, enfin, me diront certains !). Votre corps va alors se fournir en énergie à partir de votre gras.
Une personne de 70kg et 1,70 mètre peut en théorie tenir sur ses réserves de graisse pendant 40 jours. Alors, une semaine de jeûne, facile !
Attention, toutefois, même si en théorie on peut jeûner 40 jours, pour un jeûne aussi long, un suivi médical est indispensable pour vérifier le fonctionnement de vos reins, de votre foie et vérifier l’équilibre minéral !
Sûrement la question la plus fréquente de leur entourage posée à mes primo-jeûneurs ! Venir en stage et ne pas manger semble parfois difficile à comprendre.
Certaines personnes préfèrent jeûner seule. Cela semble simple au premier abord. Mais gérer le quotidien, la cuisine de l’entourage (voire parfois faire la cuisine pour la famille), gérer les petits bobs du jeûne (nausée, maux de tête…), lutter contre la tentation d’ouvrir le frigo, courir pour les soucis familiaux et le planning de dernière minute, passer devant boulangeries et restaurants, le tout seul, avec peu d’échanges avec d’autres jeûneurs, c’est difficile ! Sans parler du stress qui limite l’efficacité de la détox du jeûne.
C’est pourquoi des centres spécialisés dans le jeûne, comme l’Escale Jeûne existent, avec des encadrants formés, qui vous apportent de l’information, vous entourent et savent comment jongler et contourner les petits « bobos » du jeûne.
Hébergement, suivi personnalisé et adapté au fil des jours, accompagnement en randonnée, découverte de nouveaux paysages, cours de méditation, de relaxation ou de yoga, conférences et ateliers, conseils en hygiène de vie, en nutrition ou en remontée alimentaire, sans parler de l’énergie et des échanges du groupe, de la bienveillance et du soutien de chacun dans votre démarche ! L’occasion unique pour vous de lâcher-prise, de faire peau neuve, de vous régénérer et de vous ressourcer, physiquement comme mentalement.
Nous vous proposons un jeûne encadré par des professionnels qualifiés et labellisés de Jeûne et Randonnée ® (Fédération Francophone de Jeûne et Randonnée depuis 1990). Nous respectons une charte, une éthique et qui assurons un encadrement qualifié. C’est un investissement pour sa santé et pour soi.
Oui, il est donc très différent, beaucoup plus facile et enrichissant de jeûner accompagné !
Une fois le jeûne commencé, après la purge (avec du nigari, du jus de pruneaux ou du sulfate de magnesium) ou une irrigation du colon, les intestins sont vidés, les matières collées à la paroi du colon et les cellules mortes sont éliminées. Il n’y a donc plus de contractions du système digestif et pas de sensation de faim.
La purge, si l’intestin et les reins le permettent, est importante. En cas d’intestins irritables ou d’autres maladies du colon, le jeûne est tout à fait possible. Nous vous conseillons alors d’opter pour une irrigation colonique ou pour des bouillies cellulosiques les deux jours précédant le jeûne, afin de faire un « balai intestinal » doux et de vider plus délicatement les intestins. Ainsi, les intestins seront vides et vous n’aurez pas faim non plus. N’hésitez pas à nous contacter si au cours de la descente alimentaire précédant le jeûne, vous avez la moindre question. Nous sommes là pendant le jeûne, mais aussi les semaines précédentes et suivantes poru vous accompagner avant et après le jeûne.
Enfin, vous verrez que le jeûne est assez souvent l’occasion d’échanges culinaires entre jeûneurs, mais ces discussions ne donnent pas faim. Elles sont juste l’occasion d’évacuer l’émotionnel lié à la nourriture.
Au cours du jeûne, vous allez effectivement perdre du poids, mais jeûner sur une semaine (excepté en cas des contre-indications de la question 1) est sans danger. La perte de poids est progressive et nous vous suivons durant tout le séjour, vous vous pesez également. En cas de perte de poids trop importante (ce qui est rare) ou si cela continue de vous angoisser au cours du séjour (ce qui est rare aussi!), nous vous proposons l’option cure de jus ou la monodiète.
Surtout, le jeûne n’affaiblit pas l’organisme. Au contraire, il permet au corps de se nettoyer, d’évacuer toxines et déchets, pour gagner en vitalité et en énergie.
A la sortie du jeûne, le corps sécrète davantage de DHEA, une hormone de la jeunesse qui contribue à la reconstruction des tissus (muscles, os, peau, intestin…) et à la régénération.
Jeûner permet effectivement de perdre du poids, entre 200 g et 1kg par jour en moyenne sur une semaine. Les hommes ont tendance à perdre davantage de poids que les femmes. Une personne mince perd généralement moins de poids qu’une personne en surpoids. Pour éviter l’effet yoyo et la reprise du poids après le jeûne, il est important de voir avec la naturopathe qui vous encadre comment étaler la reprise alimentaire dans le temps.
La reprise d’1 ou 2 kg est fréquente car elle correspond au poids de votre flore intestinale et de votre bol alimentaire (vide pendant le jeûne). Pour le reste, il est tout à fait possible de ne pas reprendre de poids ; Nous avons souvent des jeûneurs/jeûneuses qui continuent de perdre 1 ou 2 kg après le jeûne, en suivant nos conseils de remontée alimentaire post-jeûne.
Pourquoi risque-t-on de reprendre du poids ?
En fait, au moment où vous jeûnez, votre thyroïde détecte la privation de nourriture et change les hormones thyroïdiennes qu’elle fabrique, pour « économiser votre énergie », un peu comme quand vous mettez votre téléphone portable en mode « économie d’énergie » car vous n’avez presque plus de batterie. Une fois la reprise alimentaire amorcée, votre thyroïde reste quelques temps sur ce mode d’économie, pour que vous repreniez votre poids (au cas où une nouvelle famine surgirait, comme dans les temps anciens). C’est le même phénomène qu’on observe dans l’effet yoyo des régimes. La thyroïde se souvient de la baisse de la quantité de nourriture et économise votre énergie pour que vous rattrapiez le poids perdu. Il est donc primordial de reprendre la nourriture plus lentement que les autres jeûneurs, pour laisser davantage de temps d’adaptation à votre métabolisme.
En résumé, une remontée alimentaire post-jeûne plus lente est le secret pour ne pas reprendre de poids.
Le record mondial de jeûne (hydrique, évidemment!) d’une personne date de 1965 et est détenu par
Angus Barbieri, un Ecossais de 27 ans et de 207 kilos. Il a jeûné 382 jours, soit 1 an et 17 jours sous supervision médicale à l’hôpital universitaire de Dundee ! Il a perdu 125 kg et est revenu au poids de forme qu’il souhaitait, soit 81 kg.
Malgré une hypoglycémie assez basse, il est resté en bonne santé, et n’a pas présenté de symptômes pendant toute la durée du suivi médical.