La 1ère phase du jeûne est la descente alimentaires.
La 2nde est le jeûne lui-même.
Et la 3ème est la remontée alimentaire.
Cette 3ème phase du jeûne est aussi importante que le préparation et le jeûne et doit être d’une durée au moins égale à celui-ci. Au cours du jeûne, il y a eu une mise au repos de l’activité musculaire et des fonctions de sécrétion de l’appareil digestif. Il faut donc apporter un soin particulier à la remise en route de ces fonctions, par une reprise douce et progressive.
Elle a pour but de :
• Rétablir le transit intestinal
• Relancer les sécrétions digestives
• Favoriser encore quelques jours l’élimination des toxines, par une alimentation hypotoxique
• Profiter de cette période de transition pour favoriser de nouvelles relations avec la nourriture
Quelques règles de base
• Réintroduction progressive des aliments, en douceur
• Commencer par des fruits et/ou des légumes, favorisant le transit
• Manger en petites quantités
• Mastiquer et insaliver
• Choisir une nourriture de qualité, si possible biologique, vivante
• Manger uniquement si vous avez faim
• Prendre le temps de sentir, de goûter et de regarder les aliments
• Boire suffisamment d’eau
Première étape de la reprise : relancer la digestion et le transit
Prise d’un apéritif de fin de jeûne : pruneaux + 1 cuillère à café de graines de lin trempées dans ½ verre d’eau, préparés la veille.
Le premier repas a lieu 4 heures après.
Seconde étape : le premier repas, la rupture du jeûne
– Commencer par boire un petit verre de jus de légumes lacto-fermentés pour relancer la flore intestinale saine.
– Prise d’une assiette de crudités (150g) dans laquelle on peut mettre quelques graines germées, et un filet d’huile avec du jus de citron.
Remarque : Si vous faites une reprise avec les glucides avant les protéines, vous pouvez ajouter une petite pomme de terre vapeur cuite à la vapeur avec la peau (qui nourrit la flore intestinale)
La suite de la remontée alimentaire
Elle s’effectue sur une semaine pour un jeûne d’une semaine.
Il y a 2 principales façons de se réalimenter après le jeûne :
Commencer par légumes et fruits, puis glucides, puis protéines
La remontée alimentaire après le jeûne en pratique
Rappel : La cétose est possible uniquement quand l’organisme absorbe moins de 50g de glucose par jour (30g chez certaines personnes). En bref, en cétose, le carburant qui fournit l’énergie au corps sont les corps cétoniques, c’est-à-dire des petits gras, synthétisés par le gras. En temps habituel, ce sont les sucres (glucose) qui fournissent l’énergie à votre organisme.
Le régime cétogène a été mis au point à l’origine en 1911 par le médecin Guillaume Guelpa (1) pour traiter l’épilepsie résistante aux médicaments chez l’enfant
• Jours 1 et 2 : petit-déjeuner de fruits crus ou cuits.
Continuez avec : jus de légumes lacto-fermentés, graines germées, fruits et légumes crus ou cuits, (graines de tournesol, amandes …) en petite quantité.
Continuez le verre de 2 pruneaux trempés avec les graines de lin tant que vous n’êtes pas allés à la selle.
• Jour 3 : réintroduction des céréales.
• Jour 4 : réintroduction des légumineuses.
• Jour 5 et 6 : réintroduction des œufs puis des produits laitiers.
• Jour 7 : réintroduction du poisson ou de la viande.
Pour l’assaisonnement :
– Huile d’olive + huile de colza ou noix
citron (évitez le vinaigre)
– Tamari
– Epices douces en petite quantité.
Evitez impérativement pendant la semaine de reprise : vinaigre, ail, café, thé, chocolat, alcool, même en petite quantité, ainsi que la farine ou pain raffiné (blanc)
Dans quels cas choisir cette remontée alimentaire ?
Au cours du séjour, nous aurons le temps d’en parler de façon plus personnalisée.
Cette remontée alimentaire est de plus en plus souvent proposée parce qu’elle permet de rester plus longtemps en cétose, c’est-à-dire avec moins de 50 g de glucides dans l’alimentation.
Quels sont les avantages de la cétose ?
Elle permet de :
– continuer à produire des corps cétoniques, dont le ß hydroxy butyrate, neuroprotecteur, donc intéressant en prévention des maladies neurodégénératives
– favoriser la perte de poids
Comment la cétose permet-elle cette perte de poids ?
Elle permet de :
– continuer à produire des corps cétoniques, dont le ß hydroxy butyrate, neuroprotecteur, donc intéressant en prévention des maladies neurodégénératives
– Continuer à décrasser les récepteurs à insuline des cellules, ce qui est intéressant dans la prévention des diabètes de type 2 (2)
– favoriser la perte de poids
Comment prolonger la cétose favorise-t-il le maintien de la perte de poids du jeûne long ?
Le régime cétogène permet de continuer à avoir un taux d’insuline bas et une dominante de l’hormone Glucagon.
Glucagon et insuline sont 2 hormones produites par le pancréas.
L’insuline sert à donner l’ordre aux cellules de se nourrir de sucre, puis à stocker l’excédent sous forme de glycogène (grosse molécule de sucre), puis sous forme de gras (de préférence autour du ventre).
Le glucagon donne un ordre de destockage du sucre quand son taux est trop bas dans le sang. C’est donc l’hormone dominante pendant le jeûne long.
En résumé, l’insuline donne un ordre de stockage, le glucagon de destockage
De plus, si vous souhaitez conserver la perte de poids du jeûne, la remontée alimentaire doit également se faire sur 2 ou 3 semaines, pour éviter à l’organisme de refaire des provisions après un jeûne. En effet, un jeûne long est considéré par le corps comme une période de famine et la thyroïde active de nouvelles hormones pour survivre en période de famine.
Pour plus d’infos, voir mon article sur la perte de poids en jeûne.
Bibliographie :
(1) : https://epilepsie-robertdebre.aphp.fr/centre-de-reference-des-epilepsies-rares/regimes-cetogenes/le-regime-cetogene-dans-les-epilepsies-pharmacoresistantes-de-lenfant/#:~:text=La%20premi%C3%A8re%20suggestion%20de%20l,je%C3%BBne%20pour%20traiter%20les%20%C3%A9pilepsies.
(2) : Françoise Wilhelmi de Toledo, Franziska Grundler, Audrey Bergouignan, Stefan Drinda, Andreas Michalsen : « Safety, health improvement and well-being during a 4 to 21-day fasting period in an observational study including 1422 subjects.“» PLOS ONE, le 2 janvier 2019